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Intégrale des Beatles




mis à jour le : 27-09-2010.

Le coffret de l’intégrale des Beatles

Finalement je l’ai commandé !!

Il y a quelques temps est sortie la compilation de l’oeuvre musicale des Beatles, un évènement s’il en est, mais impossible de se la procurer en France tellement la demande a été importante, les magasins se sont trouvés en rupture de stock quelques jours après la parution.
Il s’agissait peut être d’une opération de marketing car miraculeusement le coffret dans toutes ses versions est à nouveau disponible dans tous les magasins près de chez vous aux approches de Noël.

Le coffret *stéréo* de l'intégrale des Beatles




On avait tout dit sur les Beatles, ils étaient quatre, ils avaient vingt ans, et ils ont changé la face du monde et de la musique, mais ils avaient encore beaucoup à nous raconter et à montrer : des heures d’archives souvent inédites, toujours rarissimes, extraits de concerts, interviews, autant de documents incroyables tout droit sortis de la mémoire des membres du groupe .

Les chansons des Beatles ont marqué les années 1960 et ma jeunesse, elles sont même vraisemblablement les musiques qui ont le plus inspiré,  au même titre que Bob Dylan, les musiciens de ces années et des générations suivantes. Leurs mélodies ont été adaptées à de nombreux genres musicaux, notamment le jazz, la salsa, le reggae ou la musique classique (symphonique) et baroque.

En tant qu’admirateur du plus grand groupe de tous les temps, je me devais d’avoir sur mes étagères ces instants de magie que sont les musiques des Beatles, de Paul, Ringo, John et George, ces deux derniers disparus, musique qui jaillissait lorsqu’ils se retrouvaient ensemble pour nous gratifier de ces mélodies qui nous suivront longtemps.

La difficulté finalement pour moi a résidé dans le choix du coffret, qui se décline en une série de version dont les principales sont :

  • version Mono
  • version Stéréo
  • version Clé USB
  • support DVD

Après de longs moments de comparaison et de réflexion (oui :D) mon choix s’est porté sur la version stéréo (bien qu’une version  remasterisée en 5.1 soit en préparation), il me semble que je pourrais profiter au max de mon installation audio.
La version mono est me semble t-il réservée à des puristes qui à défaut d’avoir 22 Khz dans les oreilles ont sûrement des amplis classe AA+.




Remastérisation du son

c’est quoi la remastérisation audio :
Le remastering est une technique de post-production utilisée dans les industries musicales et cinématographiques. L’objectif est d’améliorer la qualité d’enregistrements sonores ou audio-visuels vieillissants.
La technique consiste à effectuer un nouvel enregistrement (remaster) en partant des supports disponibles lors de la production et en profitant des technologies disponibles de nos jours. Les performances récentes des composants électroniques sont exceptionnelles, des circuits intégrés comme le ADAU1401² présentent des bruits dans leurs chaînes ADC-Mux aussi faibles que -104 dB, et certains composants discrets offrent des performances en bruit de < 0,5 nV/(Hz^1/2). On peut donc ainsi rajouter ou supprimer des effets sans rajouter du bruit au bruit existant.
par exemple le joli craquement de chaise sur *A Day in The Life* a été laissé intact.

Un remaster peut aussi être l’occasion de rajouter des pistes supplémentaires à un morceau. On peut, dans ce cas, utiliser le terme remix, qui, bien que plus approprié techniquement que remaster.

Sir Allan Rouse était le coordinateur du projet *Remastérisation de l’oeuvre des Fab Four*, l’équipe qu’il a réunie autour de lui était constituée d’ingénieurs du son du studio Abbey Road, qui ont tous travaillé dans le passé sur l’un ou l’autre des albums des Beatles.

Outre Allan Rouse on trouvait : Guy Massey Ingénieur du son à Abbey Road, Steve Rooke, Sam Okell, Paul Hicks et Sean Magee idem, ainsi que le mythique producteur des Beatles : Sir Georges Martin appelé souvent *le Cinquième Beatles* et dont la lecture de l’oeuvre des *quatre fabuleux* était indispensable au projet.
Allan Rouse et Georges Martin ont collaboré notamment sur The Beatles Anthology, Let It Be…Naked et Imagine de Lennon.

Pendant quatre ans, l’équipe a relu les bandes originales, toujours conservées à Abbey Road, avec application.
Les premières bandes bipistes provenaient des machines AMPEX dont les studios d’Abbey Road étaient équipés jusqu’en octobre 1963, les Beatles connurent  donc les deux pistes et passèrent  ensuite aux quatre pistes à la fin de l’année 1963 (ex. « Lucy in the Sky with Diamonds »), puis aux huit pistes en juillet 1968 (l’album « Abbey Road » fut le premier enregistrement en huit pistes).

Il était indispensable que le sens musical voulu par les Fab Four à l’époque soit absolument préservé, par exemple : le *flanging* trouvé par John Lennon en 1966 devait se retrouver sur la nouvelle mouture.
Il fallait donc décompresser et recompresser avec de nouvelles courbes d’égalisation et de nouvelles dynamiques dans les transitoires donnant plus de puissance au son,  en conservant le message original des titres  dont Georges Martin est le garant.
Les effets sonores laborieux produits par les compresseurs dynamiques de l’époque, les Fairchild ou autres UREI, devaient être atténués. Les notes ou voyelles trop sifflantes ont été supprimées, les bruits de commutations et autres clics indésirables ont disparus sans parler du bruit de fond  (ronflements, bruits blancs, souffles…) qui a été compressé finalement aux alentours de 98db.

Il semble que le résultat soit à la hauteur des attentes.

Aussi les quatre premiers disques, enregistrés initialement en mono, paraissent aujourd’hui pour la première fois en stéréo : chaque piste a été isolée, masterisée et finalement orientée à bon escient sur chaque voie de reproduction (alors que la version mono ne proposait jusque-là les mêmes pistes de chaque côté).
La conversion donne aux titres davantage de profondeur et de relief (notamment sur les basses et le chant, superbement mis en avant), et procure à l’auditeur  l’impression que le groupe se trouve devant de lui.
A l’inverse, les albums suivants ont été, pour un second coffret intitulé The Beatles in Mono (comme je le disais plus haut destiné davantage aux puristes) remasterisés en version mono.




Comment se présente le coffret Stéréo

On trouve donc dans un seul coffret l’intégrale des Beatles soit 525 minutes de musique. !
Les albums des Beatles retrouvent une nouvelle jeunesse.
On y retrouve 12 albums studios, la BO du film Magical Mystery Tour et la compilation Past Masters. Chaque album est accompagné d’un documentaire, de la pochette d’origine, de photos rares et des anecdotes sur l’enregistrement.
Dans la version stéréo, les disques sont agrémentés de notes de pochettes et de photos inédites, ainsi que de courts programmes vidéo regroupant des témoignages du groupe. Autant de raisons d’écouter Allan Rouse, fin connaisseur des Beatles.

Le coffret contient les 13 albums originaux et la double compilation Past Masters.
Chaque album reprend le visuel du disque original anglais et propose des notes de pochettes et des photos inédites.
Kevin Howlett et Mike Heatley ont rédigé des notes historiques supplémentaires. Allan Rouse et Kevin Howlett ont rédigé des notes supplémentaires concernant les enregistrements.

Les albums, pour la plupart sont accompagnés d’un making of au format QuickTime. L’ensemble des séquences vidéo est également incluse sur un DVD.

  1. Please Please Me
    Disponible en CD stéréo pour la première fois.
  2. With The Beatles
    Disponible en CD stéréo pour la première fois.
  3. A Hard Day’s Night
    Disponible en CD stéréo pour la première fois.
  4. Beatles For Sale
    Disponible en CD stéréo pour la première fois.
  5. Help!
  6. Rubber Soul
  7. Revolver
  8. Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band
    Notes originales de 1987, révisées pour ces rééditions, et nouvelle introduction de Paul McCartney incluses dans le livret.
  9. Magical Mystery Tour
  10. The Beatles
  11. Yellow Submarine
    Notes de pochette du disque original américain incluses.
  12. Abbey Road
  13. Let It Be
  14. Past Masters
    Nouvelles notes de pochette rédigées par Kevin Howlett incluses.




La version USB

La version Intégrale Clé USB

Le coffret de la version Clé USB

L’intégrale des Beatles au format clé USB est maintenant disponible, en tirage limitée.
La clé USB en métal de belle facture, contient toutes les versions stéréo des chansons des Beatles en

  • format FLAC
  • 44.1 Khz
  • 24 bits
  • et MP3 à 320 Kbps,
  • compatibles PC et Mac.




Interview de Allan Rouse

Quatre Garçons dans le Vent

Allan Rouse des studios Abbey Road, en charge du projet, donne son point de vue concernant le travail fait sur l’oeuvre des Beatles :
Traduction d’extraits du site :   Yellow-Sub.net

Q. :  Etes-vous musicien vous-même ?

Non, pas du tout. J’ai pris des cours quand j’étais enfant mais franchement, je n’étais pas doué du tout… Ce qui m’intéresse vraiment, dans la musique, c’est le côté hi-fi. Tout ce qui concerne le son me passionne beaucoup plus que de jouer d’un instrument.

Q. : Vous souvenez-vous de l’époque où vous avez découvert la musique de Beatles ? Etiez-vous un fan ? A quel moment vous est venue l’envie de travailler sur leur musique ?

Mon tout premier souvenir des Beatles, c’est quand je les ai vus au journal télé à leur retour de leur première visite aux Etats-Unis. Je me demandais alors ce que cela signifiait tous ces fans qui hurlaient pour les accueillir et j’ai acheté quelques disques pour essayer de comprendre. En fait, je n’avais jamais imaginé bosser un jour sur quoi que ce soit concernant les Beatles. Cela a commencé en 1991 quand Ken Townsend, le directeur des studios Abbey Road, m’a demandé de réaliser une copie digitale des bandes magnétiques des Beatles pour qu’on en ait une sauvegarde. A la suite de cela, j’ai eu la chance de travailler durant un an et demi avec Sir George Martin sur un documentaire racontant le making of de Sgt Pepper, puis sur Les Beatles Live at the BBC et enfin sur l’anthologie. Depuis lors, c’est devenu un travail à plein temps.

Pourriez-vous expliquer en quoi la remasterisation des albums des Beatles était devenue une nécessité ?

Les albums des Beatles n’avaient jamais été re-masterisés depuis l’apparition du CD dans les années 80 alors qu’une grande partie de leur catalogue avait été re-mixé depuis. Il était important que la musique originale, créée par les Beatles, Sir George Martin et les ingénieurs du son de l’époque puisse être présentée aujourd’hui de la meilleure façon possible.

Pour quelles raisons un fan qui possèderait déjà les vynils et les cd devrait-il acheter à nouveau les albums ?

Je crois sincèrement que les albums re-masterisés ont un son bien meilleur que les CD réalisés jusqu’ici. Et cela d’abord parce que la technologie digitale a énormément progressé par rapport à ce qu’elle était à l’époque où l’on a produit les premiers CD. Je pense aussi que nos efforts pour choisir les meilleures machines possibles dès le début du processus nous a permis d’améliorer très sensiblement le son de l’ensemble. Enfin, le packaging et les livrets qui accompagnent les CD aujourd’hui sont très nettement supérieurs…

Vous êtes vous donné un certain nombre de règles pour effectuer cette re-mastérisation ?

La technologie actuelle permet de réaliser des choses qu’il était difficile, voire impossible de faire lors de la première édition en CD. Dès le départ, un débat a eu lieu au sein de l’équipe chargée de la re-mastérisation afin de déterminer sur quels types de sons nous allions intervenir : lesquels pourraient être améliorés ou éliminés des enregistrements originaux. Notre règle a toujours été que les décisions devaient être prises à l’unanimité. Nous avons ainsi décidé que toute imperfection technique comme par exemple les sifflantes excessives, les bruits de micro liés au chant (lors de la prononciation de la lettre « p » notamment) ou encore les clics d’origine électrique… pourraient être retirés à condition de ne pas affecter l’intégrité de l’enregistrement. En revanche, tout ce qui relevait directement de la performance des Beatles tels que les respirations, les grincements de la grosse caisse de Ringo ou le craquement de chaise à la fin de A Day in The Life devrait être laissé intact.

A la première écoute, on a l’impression d’entendre plus clairement les instruments… comme si on les avait séparés des voix. Y-a-t-il d’autres changements majeurs qu’on peut percevoir ?

L’équipe d’Abbey Road s’est occupée de plusieurs remix des Beatles : Yellow Submarine en 5.1 surround avec une nouvelle stéréo puis le DVD de l’Anthologie, le DVD de Help, Let it Be Naked et Love. Lorsqu’on remixe, on peut non seulement repositionner les voix et les instruments mais on peut également changer leur niveau et leur sonorité. Ce sont là des changements majeurs et nous étions conscients du fait qu’on ne pourrait pas opérer de tels changements par la re-mastérisation qui est une opération plus restrictive en comparaison. Les principaux changements qui ont pu être faits consistaient tout au plus à renforcer une piste. Nous avons écouté chaque titre très attentivement et si nous sentions qu’une voix, une guitare, une basse ou une percussion pouvait être améliorée d’une façon ou d’une autre, un essai était fait. Si, par exemple, nous pensions qu’une voix avait besoin d’être un peu plus présente, nous la poussions un peu mais toujours de façon suffisamment discrète pour que cela affecte le moins possible les instruments. Nos interventions ne devaient en aucun cas affecter l’ensemble. Sur une vingtaine de titres, nous n’avons procédé à aucun rééquilibrage du son car c’était inutile. Pour la majorité des autres titres, nous l’avons fait de façon extrêmement réduite. Notre intention a toujours été de nous éloigner le moins possible du son original des « master tapes ».

Vu de l’extérieur, on a l’impression que les ingénieurs du son chargés du projet avaient une énorme responsabilité. Ca doit être assez facile de se planter, non ?

Nous étions tous conscients au départ, et à vrai dire un peu nerveux, du danger de ne pas faire le job correctement. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de façon collective de comment nous allions procéder. Chaque aspect de l’opération a été discuté entre nous jusqu’à ce que nous soyons tous, sans exception, entièrement satisfaits du résultat. Plus important encore, nous tenions à ce que notre travail plaise à la fois à EMI, Apple et au public.

Cela aurait-il représenté un danger qu’une personne décide seule ?

Non. Je ne pense pas qu’il y aurait eu le moindre danger. Guy Massey, Paul Hicks, Sam Okell, Steve Rooke, Sean Magee ou encore Simon Gibson sont tous de très talentueux ingénieurs du son et nous étions généralement tous d’accord sur ce qu’il fallait faire. Néanmoins, certains aspects plus techniques demandaient plus de réflexion et il était alors appréciable d’être plusieurs à travailler sur le projet. Sans compter que, si une seule personne avait été chargée de re-masteriser l’œuvre complète d’un des plus grands groupes du monde, cela aurait quand même représenté une sacrée pression…

Vous avez travaillé sur l’album Let it be naked. Quelles sont les grandes différences avec le travail que vous venez de faire sur les autres albums ?

Naked était un remix complet à partir du master original qui comportait 8 pistes. Les instructions que nous avions reçues étaient de réaliser l’album tel qu’il avait été conçu à l’origine : un album live avec 4 musiciens, tels qu’ils étaient à leurs débuts, sans les ajouts de sons («overdubs»), de parties orchestrées et de chœurs.

Paul Mac Cartney, Ringo Starr, Yoko Ono et Olivia Harrison ont-ils été consultés pour cette re-mastérisation ?

Tous projets concernant les Beatles que nous traitons ici, aux Studios Abbey Road, ne sortent qu’avec l’aval de Paul, Ringo, Yoko et Olivia. Ils sont systématiquement invités à venir entendre le résultat, particulièrement quand il s’agit de surround sound. Dans certains cas (la version audio de l’anthologie ou Love), ils sont venus au studio pendant que nous travaillions sur le projet. Cette fois-ci, quand nous avons eu terminé la re-mastérisation, nous leur avons envoyé les CD pour avoir leur BAT (Bon à tirer).

Pensez-vous que cette réédition puisse amener des jeunes à découvrir leur musique aujourd’hui ?

A en juger par le nombre de jeunes qui viennent se photographier au carrefour d’Abbey Road ou qui écrivent sur le mur des studios, j’aurais plutôt tendance à penser que les disques des Beatles auraient continué de se vendre avec ou sans re-mastérisation. Ce qu’on peut dire, c’est qu’ils sont aujourd’hui bien mieux présentés, tant sur le plan du son que visuellement, et que cette réédition rend hommage à l’importance de leur œuvre dans l’histoire de la musique




²ADAU 1401 de Analog Devices short specs :
– 56-bit sampling,
– 50 MIPS DAP,
– ADCs: SNR of 100 dB, THD + N of −83 dB
– DACs: SNR of 104 dB, THD + N of −90 dB


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